Au sein de cet article, nous allons vous présenter Rivulis, une entreprise dans le secteur de la micro-irrigation qui oeuvre pour la transition écologique de l’agriculture de par ses activités....un bon exemple d’entreprise de demain selon nous, qui réagit face à la crise climatique.
👉 – Introduction
Depuis les années 1950, Israël est un pays pionnier dans le système d’irrigation goutte à goutte. Il s’agit d’une méthode d’irrigation qui permet de fournir de l’eau directement à la racine des plantes en utilisant des tuyaux perforés ou des goutteurs. Ce système d’irrigation permet d’économiser jusqu’à 50% d’eau par rapport aux méthodes d’arrosage classiques, réduit l’érosion du sol, diminue les risques de maladies des plantes et favorise une croissance plus saine et de meilleure qualité. C’est une solution efficace, économique et écologique pour les jardiniers et les agriculteurs.
Pour comprendre en quoi Rivulis se considère comme un pionnier et comme un futur acteur dans la lutte contre le réchauffement climatique, il convient de bien comprendre ses activités d’aujourd’hui (l’irrigation goutte à goutte) ainsi les activités qui sont en train d’être mises en place (aide à la certification sur le marché du crédit carbone).
👉 -Un tournant écologique pour Rivulis, et peut-être pour l’agriculture en général?
Rivulis est une entreprise qui répond parfaitement à la crise climatique actuelle, car la lutte contre le réchauffement climatique est au cœur de ses activités.
Jon nous explique que l’entreprise est à l’origine avant tout axée sur un savoir-faire industriel, son but étant essentiellement de produire la meilleure technologie d’irrigation possible.
Mais, récemment, et notamment grâce à son rachat par le fond d’investissement de Singapour Temasek, l’entreprise a pris conscience de son énorme potentiel dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, le système d’irrigation goutte à goutte a plusieurs bienfaits pour l’homme et l’environnement :
-augmenter les rendements (donc aider à garantir la sécurité alimentaire)
–limiter l’énergie consommée par le système d’irrigation
–limiter l’usage d’engrais. En effet on peut le diluer dans l’eau (grâce aux méthodes de « ferti-irrigation » avec une action ciblée.
– aider à la captation du CO2 dans les sols. Quand le sol est sec, il ne se passe rien, il n’y a ni vie ni micro-organisme. Or ce sont les micro-organismes qui absorbent le carbone : d’où l’intérêt du goutte à goutte. Le sol, étant irrigué en continu, il va être constamment humide, ce qui va permettre le développement d’une importante activité microbienne. À savoir que le sol dispose de la 2ème plus grande capacité de stockage de CO2 juste derrière l’océan.
Mais surtout, il s’agit d’un tournant car Rivulis s’apprête à développer une nouvelle activité : aider les agriculteurs à mieux séquestrer le CO2 dans leurs sols, afin qu’ils soient certifiés sur le marché du crédit carbone. Afin de mieux comprendre ce tournant de l’entreprise, on vous laisse découvrir le travail de Jonathan décrit ci-dessous. Son poste est clé et central dans l’entreprise et en nous parlant de son travail, on a donc pu cerner les atouts de Rivulis.
Comprendre les activités de Jonathan nous a permis de mieux appréhender les problématiques et opportunités actuelles de Rivulis et nous trouvons qu’il est intéressant de vous le partager.
Le poste de Jonathan est « Head of Transformation », mais on pourrait le rapprocher de ce qu’on appelle « Chief of Staff », ou en français, bras droit du PDG.
Il a 3 activités principales pour le moment :
Gérer le développement de l’entreprise.
Il s’agit de M&A (fusion-acquisition). En effet, Rivulis est numéro 2 mondial de la micro-irrigation, mais il existe beaucoup de numéro 2, qui sont « petits » face au leader numéro 1. L’objectif de Rivulis est donc d’acquérir une taille suffisante afin de pouvoir rivaliser avec le numéro 1 par le biais de fusions-acquisitions.
Jon prépare notamment actuellement une fusion majeure dans l’industrie entre Rivulis et les activités internationales d’irrigation de Jain. Si la fusion est validée par les autorités de la concurrence, les challenges seront multiples, sur le plan opérationnel avec 9 nouvelles usines à intégrer aux 17 usines actuelles de Rivulis, sur le plan commercial avec des dizaines de nouveaux produits et surtout sur le plan humain avec l’intégration de plus de 1100 nouveaux employés, de plus de 20 nationalités différentes.
Gérer la transformation stratégique.
Temasek est un fonds d’investissement Singapourien qui met l’accent sur la durabilité. Ce dernier a récemment racheté Rivulis et veut faire de lui un leader sur le marché. Ainsi, disposer d’un label ESG est un atout majeur, notamment pour une potentielle future entrée en bourse. Ils ont donc déterminé une dizaine d’axes stratégiques, dont beaucoup sont eco-friendly. Par exemple, ils ont mis en place la rédaction annuelle d’un rapport RSE, ou des investissements industriels pour favoriser le recyclage des systèmes d’irrigation usages. Ces initiatives incluent également des sujets plus traditionnels comme améliorer la rentabilité de certaines régions ou réduire le besoin en fonds de roulement de l’entreprise. Chaque axe a un chef de projet, et Jonathan les supervise tous et joue le rôle de médiateur avec le conseil d’administration.
Créer une nouvelle activité sur la base des crédits carbone
C’est là que l’entretien devient très intéressant pour comprendre les ambitions écologiques de Rivulis.
En effet, il faut savoir qu’aujourd’hui il existe à l’échelle mondiale un marché volontaire de crédit-carbone : cela signifie que si une entreprise réalise une séquestration de CO2 quantifiable, alors elle peut obtenir une récompense monétaire, un crédit carbone. Au contraire, si une entreprise pollue, elle peut volontairement s’engager à financer des projets capturant le CO2 de l’atmosphère ou réduisant des émissions de gaz a effet de serre, via l’achat de ces mêmes credits carbone.
Jusqu’à présent, ce marché crédit carbone concernait surtout les forêts, mais commence à concerner l’agriculture.
Concrètement, quel rôle va jouer Rivulis dans ce marché crédit-carbone ?
En fait, ils vont développer une activité de conseil et services, destinés aux agriculteurs, dans le but de les aider à être certifié « séquestrateur de CO2 ». L’objectif est donc de les aider à améliorer leurs processus agricoles afin que leur sol absorbe le maximum de CO2 possible. Pour cela, un des outils peut-être le système de micro-irrigation évoqué plus haut.
Pour Rivulis, l’objectif est d’arriver à convaincre ses clients de changer de méthodes afin de permettre une meilleure absorption du CO2 dans les sols. Par exemple, Jon nous explique que labourer la terre tend à libérer le carbone séquestré dans le sol. Il existe, dans certains cas des méthodes de substitution, parfois peu connues, que Rivulis va tenter de faire adopter à ses clients, toujours dans le but de préserver l’environnement.
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On espère que cet article vous aura plu! Merci et à bientôt !
lodysseemanageriale
Élodie & Dimitri
L'Odyssée 