Les dessous de l’Odyssée – La préparation (1/3)

👉 Le contexte

Partager des difficultés aux yeux de tous sur les réseaux sociaux n’est pas aisé. Durant notre Odyssée, sur Instagram, Linkedin, notre SiteWeb, nous préférions vous communiquer nos meilleures moments, nos plus belles rencontres, nos plus belles photos. Cependant, une Odyssée Managériale ce n’est pas que ça. Il y a aussi eu de la peur, du doute, des colères, des engueulades, de la pression. Alors nous avons aussi décidé de vous partager tous ces moments, notre réalité pendant ces 182 jours d’exploration. Pas celle des réseaux sociaux.

Pour cela nous voulions vous faire plonger dans l’intimé de notre relation avec notre coach, Thomas Bouchard, véritable phare dans cette aventure. Thomas est un coach professionnel certifié. Il a fondé Manang Coaching pour accompagner les entreprises et les professionnels pour construire leur sérénité et leur ambition. Il nous suit depuis 1 an et nous a aidé sur les 3 phases de notre projet :

1) La préparation
2) Le voyage
3) Le retour

Ce premier article retrace la face cachée de l’iceberg de la préparation de l’Odyssée.

Nous vous partageons aussi les outils et méthodes que nous avons appliqués en espérant que vous puissiez les utiliser dans vos prochaines aventures !

Encore merci à Thomas 🙏

👉 La rencontre

Thomas : Quand j’ai découvert Clément et Romain, j’ai vu deux jeunes ultra-motivés et dynamiques. Mais ce qui m’a le plus marqué c’est leur souhait de se remettre en question, d’avancer et de se développer. Ils avaient déjà une telle culture du développement personnel qu’il était facile de parler préparation mentale et coaching avec eux. Et en même temps j’avais repéré une fragilité : leur lien fraternel était solide comme le chêne. Je savais que l’aventure qui les attendait provoquerait des tempêtes qui pouvait rompre cette solidité. Ce qui me rassurait c’est que j’ai senti qu’ils étaient prêts à devenir souple comme le roseau. J’ai senti aussi deux personnalités différentes : Clément enthousiaste et fonceur et Romain réfléchi et fonceur. Il suffisait donc de mettre en lumière cette complémentarité. Mais bien entendu je n’avais pas tout deviné et la suite de l’aventure m’a fait découvrir encore plus leurs forces et leur vulnérabilité.

Clément : J’ai d’abord rencontré Thomas seul, Romain n’étant pas disponible. De nature assez curieuse, j’étais intrigué par son parcours. Très rapidement, la discussion est fluide et authentique. Nous abordons des sujets personnels : Thomas évoque sa famille, son histoire passionnante, je fais de même.

À ce moment-là, je n’ai pas conscience des difficultés qui nous attendent. Le voyage dissimule les doutes, il fait rêver. Il est associé aux vacances, à la découverte mais rarement à des moments difficiles. C’est d’ailleurs un sujet assez tabou chez les backpackers que l’on rencontre : pas facile de se plaindre alors que l’on découvre le monde … et pourtant, nous sentons parfois que la solitude et le décalage entre les attentes et la réalité peuvent désorienter certains d’entre eux. Thomas est un des seuls à rapidement évoquer ce sujet, à souligner les bénéfices d’une préparation pour ce genre d’aventure, notamment pour préserver notre fraternité.  Je me sens très bien dans la discussion, en confiance totale. Selon moi, c’est indispensable pour entamer une telle relation. Convaincu des bénéfices de la collaboration, j’en parle à Romain et entame avec lui un processus de négociation (il vous expliquera pourquoi :)). Le début d’une belle histoire ! 

Romain : C’est Clément qui a rencontré Thomas en premier. Je me souviens de sa phrase pour me l’introduire : « c’est un gars génial, il faut qu’on creuse avec lui ». D’abord j’ai été réticent. Presque prétentieux ! Pourquoi aurions-nous besoin d’un coach alors que nous sommes frère ? Je connais tout de Clément, il connaît tout de moi, nous avons vécu 18 ans dans la même chambre, sommes très proches, très complices, qu’est-ce que Thomas peut bien nous apporter ? Cela a été mes premières pensées. Heureusement elles ont évolué. Notre première rencontre à 3 fut par zoom, Thomas nous expliquant son métier, son background impressionnant, sa passion du voyage (notamment avec son frère !) et sa vision de son possible accompagnement pour notre duo et pour l’Odyssée. Accompagner un duo d’étudiants en learning expédition était une première pour lui, nous faire coacher entre frère est une première pour nous. Lors du premier appel je sens une grande bienveillance, une grande écoute, et une volonté dingue de vivre un truc fort à 3, de nous faire progresser, de protéger notre lien de fraternité. Je sens aussi un grain de folie chez Thomas qui me plaît ! Bref après notre premier appel, je me dis banco, nous n’avons rien à perdre, il m’a convaincu. Finalement nous n’avons que gagné. 

👉 La préparation morale (raison d’être)

Thomas : Durant le travail de préparation nous avons abordé la notion des besoins individuels pour ne pas se sentir étouffé personnellement par 6 mois de vie commune mais aussi des besoins du duo. Face aux besoins ils ont pu positionner des ressources : temps de sommeil, volonté de visiter le pays en plus du travail à fournir, jouer au tennis, lien avec la famille et les amis… La séance qui a brûlé le plus de neurones et celle sur la raison d’être ou plutôt « les raisons d’être » : les personnelles et celle de l’Odyssée Managériale. L’impression sur le coup a été de se dire que le travail était inachevé mais le temps a montré qu’en réalité les choses étaient claires. L’important était en fait que chacun écoute l’autre sur ses attentes et ce qui pouvait être commun. Facile tout ça quand on est frère. Pas facile tout ça quand on est frère. Là siège la complexité de leur duo.

Romain : C’est durant cette phase que j’ai compris l’importance qu’allait avoir Thomas pour nous durant l’Odyssée. Il nous a fait travailler sur des points que nous n’aurions jamais préparé et qui se sont avérés indispensables pour notre équilibre : 

-travailler nos besoins personnels ;

– Identifier nos ressources face aux défis qui nous étaient proposés (lever de l’argent,  faire de la radio pour la première fois, parler à des grands dirigeants, faire de la communication, gérer la relation avec 10 partenaires, transiter dans 8 pays, bref ils étaient nombreux) ; 

– Les valeurs de notre voyage ;

– La raison d’être, que nous avons découvert pendant le chemin ; 

– Écrire sur papier nos envies. Savoir ce que nous avions envie de vivre, de ne pas vivre ; 

– Poser sur papier ce qui nous ferait dire que notre Odyssée est réussie ou non. 

Par exemple, je me souviens avoir régulièrement exprimé le besoin à Clément de ne pas passer à côté de notre tour du monde. Même si celui-ci était professionnel, il était primordial pour moi de pouvoir rencontrer des locaux, visiter, s’imprégner de la culture. Ce qui était difficile c’est que la raison d’être professionnelle de notre voyage était la même, mais nos aspirations personnelles étaient légèrement différentes. Clément un peu plus ambitieux, moi un peu plus aventurier. Au moins, grâce à ce travail de préparation nous étions prévenus. 

Thomas a aussi beaucoup insisté sur notre enjeu de fraternité. Il nous a fait prendre conscience qu’un tel projet n’était pas anodin, même pour deux frères qui s’entendent bien. Qu’évidemment l’enjeu était de réussir ce projet, de répondre aux attentes multiples (personnelles, partenaires, médias etc) mais avant tout de maintenir notre relation. On ne l’avait pas en tête. On a vite compris dans les premiers pays et les premières engueulades (car il y en a eu, et plusieurs) de quoi Thomas avait voulu parler et il avait raison.

Clément : Une phrase de Thomas m’est restée en tête et justifie selon moi toutes les séances que nous avons faites : “une bonne équipe n’est pas une équipe sans problème, c’est une équipe qui apprend à les résoudre”. Résoudre un problème correctement, ça s’apprend ! 

Romain a très bien résumé le travail réalisé avant notre départ. Certains exercices ont été marquants pour moi et ont guidé une partie de mon comportement pendant le voyage. 

Tout d’abord le travail sur les besoins. Respecter ses besoins c’est d’abord les identifier (ce que je n’avais jamais vraiment fait dans ma vie), c’est aussi les communiquer aux personnes qui nous entourent (nos collègues, notre famille, dans le cas de l’Odyssée à Romain) et enfin c’est mettre les ressources en face pour pouvoir y répondre. Je me suis rendu compte à  un moment de la préparation,  que j’avais identifié mes besoins mais que je ne consacrais pas le temps nécessaire pour y répondre. Un vrai apprentissage de ce voyage pour moi. 

Pendant la phase de préparation, Thomas a distingué 3 zones qui ont guidé notre comportement pendant le voyage : 

  1. La zone de confort ;
  2. La zone d’inconfort ; 
  3. La zone d’insécurité. 

Le voyage est parfait pour rentrer dans sa zone d’inconfort. Nous avons travaillé avec Romain pour ne pas trop rentrer dans la zone d’insécurité (en se renseignant sur les comportements à avoir dans certaines villes par exemple ..;)  et pour sortir de notre zone de confort ( au début du voyage, nous nous mettions des défis quotidiens pour aller aborder des gens dans la rue et ne pas rester tous les deux dans notre zone de confort). 

Enfin, le travail sur la raison d’être est primordial. Thomas a évoqué plus haut la séance sur la raison d’être. Je me souviens d’un sentiment de chaos total, de ne pas savoir du tout où nous en étions. Avec le recul, je pense que ces moments de chaos sont nécessaires pour vraiment avancer. Je dirais même qu’ils signifient qu’on est allé chercher un sujet important et profond. 

Notre première séance de préparation

👉 Le départ

Thomas : Je n’ai pas vécu le départ comme Romain et Clément. Je suis parti avant eux lors de notre dernière séance à quelques jours de leur premier vol. Cette séance, très apaisée, s’est déroulée lors d’une balade le long de la Saône. C’était une séance de lancement où l’on s’est dit au revoir et « merde ». Je les sentais prêts pour l’inconnu. Beaucoup de doutes et de zones d’ombre avaient été évacués. Il en restait bien sûr énormément mais ils étaient chauds pour les vivre. En même temps j’ai eu une crainte : allaient-ils vraiment partir ? En effet, ils ont repoussé à plusieurs reprises leur départ. Et puis un jour ils sont partis. Cela m’a soulagé. J’étais heureux pour eux. J’avais hâte d’avoir nos premières visio et en même temps c’était à eux de me solliciter. Ils le firent rapidement mais ça c’est une autre histoire.

Clément : Au moment du départ, je suis assez serein et confiant sur notre relation avec Romain et la réussite du voyage. Je me souviens quand même d’un sentiment de vertige important. On n’est jamais vraiment prêt pour partir dans ce type d’aventure. À ce moment-là,  tout est à construire : la relation avec les partenaires, les processus de rencontre des personnes, la vie sur place , la logistique, les visites etc …  Je me souviens d’une phrase d’un ami : “de toute façon, le seul moyen de partir c’est de prendre le premier billet et de ne pas prendre l’option annulation”. 

C’est un vrai soulagement d’avoir Thomas à nos côtés dans ces moments. On sait qu’il sera un oreille attentive et bienveillante pour faire face aux difficultés. Il est également le seul avec qui nous pouvons aborder certains sujets : il n’a pas la subjectivité que l’on a avec sa famille et nous n’avons pas d’enjeux professionnels avec lui (ce qui n’est pas le cas de nos partenaires). 

Romain : Je me souviens très bien de cette balade à côté de Confluence à Lyon. En 2 mois mon avis a bien évolué. Je suis rassuré d’avoir Thomas avec nous dans l’aventure. Je sais qu’il sera notre point de contact si l’on s’égare. Surtout j’ai la sensation d’avoir trouvé quelqu’un avec qui nous pourrons tout partager sans filtre : un problème avec un partenaire, des inquiétudes dans un pays, les tensions avec Clément mais aussi les moments de dingue vécus, nos ambitions, nos idées folles et parfois connes! On pourra tout lui partager et je sais qu’il nous aidera, nous supportera avec bienveillance. Je me sens prêt à partir, prêt à tout affronter et accueillir : les CEO, les managers, les salariés, les douaniers, les partenaires, le bonheur,  les galères, les 8 pays, les auberges de jeunesse, les décalages horaires, les articles, la logistique, la prospection, les médias, l’inconnu, le danger, l’inconfort, les engueulades, l’expérience d’une vie. Nous nous sommes bien préparés. Thomas nous y a bien aidés 

On se retrouve très rapidement pour la partie II des dessous de l’Odyssée, le voyage 🌎

👉 N’hésitez pas à contacter Thomas si des coachings professionnels ou personnels vous intéressent.

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